Face à cet unique tamaris qui subsiste au milieu d’un immense plateau de roches austères,
Face à mon esprit épuisé de s’être perdu dans les méandres du massif du Tassili.


À la recherche de l’obsession du vide et du silence… à en perdre tout repère,
À la recherche d’harmonie et de plénitude… à en oublier toutes vicissitudes.


À lutter contre le froid que les étoiles peinent à réchauffer,
À préférer les ombres à la lumière étouffante.


Avec pour unique compagnie, mes doutes et mes espoirs, à marcher sans cesse.
Juste marcher et sentir le sable envelopper mes pieds à chaque avancée.
Juste me laisser conduire au gré des courbes des dunes en direction de ma propre solitude, et parvenir au « Carrefour des Sens »,
Dans un monde où je me surprends à chuchoter avec les acacias,
Dans un monde où je m’assieds à toute heure pour écouter les danses du sable,
Dans un monde où je peins sur une toile bleue une fresque de solitude sur laquelle résonne encore un silence éloquent,
Dans un monde où les fragrances de l’Emsga me subjuguent,
Dans un monde où l’esculence du temps n’a plus d’emprise.


Dans l’oasis d’Essendilene où je me hâte lentement de me revêtir de sa fraîcheur.
Dans les montagnes de Aitelouatan où, face à l’infini, jamais le vide ne m’aura jamais autant rempli de sérénité.


Dans cet énigmatique désert où j’ai pu élucider tous mes sens….